Le bébé est tendance. Dans les magazines people, les stars aiment se faire photographier enceintes ou, au moins, afficher un désir d’enfant. Rares sont celles qui se vantent encore d’accumuler les conquêtes. D’aucuns pensent que ce retour de balancier est salutaire. D’autres, comme Elisabeth Badinter, estiment que le regain proclamé de valeurs prétendument féminines traduit une régression.
« Quand je vois, a-t-elle déclaré dans un entretien télévisé, certaines femmes qui ont fait de bonnes études et qui ont un travail intéressant vouloir tout abandonner pour s’adonner à l’éducation de leurs enfants, je suis horrifiée ». Selon elle, il a fallu des décennies pour que les femmes acquièrent leur indépendance financière sans laquelle il n’y a pas d’indépendance tout court.
Mais si de plus en plus de femmes ne veulent plus se « comporter en hommes », il y a aussi de plus en plus d’hommes qui ne veulent plus se « comporter en femmes » et prétendent vouloir lutter contre ce qu’ils considèrent comme un abandon généralisé de toute virilité. Pourtant, aujourd’hui plus qu’hier, des femmes deviennent présidentes, chancelières ou Premier ministres. Vers quoi nous propulse donc la modernité ? Vers plus d’uniformisation ? Vers davantage de différenciation ? Probablement vers les deux à la fois !
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