Philippe Martinez joue son va-tout. Fort du sondage réitéré qui identifie 70 % de Français contre la loi El Khomry, il veut paralyser le pays.
Dernière « action » en date après des blocages de raffineries et de dépôts de carburants : un « appel à la grève illimitée » à la RATP à partir du 2 juin...
Mai 68, bis repetita ? En 1968, le gouvernement de Pompidou n'avait pas su conjurer la consigne donnée par la CGT et le pays avait été paralysé. Mais  Manuel Valls n'est pas Pompidou, nous sommes plus en 1968, mais en 2016. D'abord, Valls est socialiste et dirige un gouvernement de gauche. Ensuite, il envoie la force publique pour déloger les grévistes emmenés par des agents extérieurs à l'entreprise, en fait des militants CGT.

Mais le pays entier est en situation d'interrogation et en passe de déni de démocratie. C'est la représentation nationale qui est en crise. Les Français savent bien, dans leur grande majorité, que la "posture" de la CGT est contreproductive. Mais ils ne savent pas quoi faire. Nous sommes bien, une fois de plus, et cette fois plus que jamais, dans le constat  du blocage français.  L'opinion publique est défavorable à la loi, le parlement ne veut pas la voter, le gouvernement utilise le 49.3 sans état d'âme. La société française reste marquée par son incapacité à décider démocratiquement une réforme nécessaire. Les hommes d'Etat décideront de faire passer la réforme, contre la majorité démocratique, et la loi sera appliquée, pour le plus grand bien de la France et des Français. Et la CGT n'aura aucun mérite à avoir tenté de paralyser le pays.