Il peut paraître prétentieux d’utiliser le titre du célèbre ouvrage d’Adam Smith pour une minuscule Alerte dans une minuscule publication. Pourtant, c’est bien de cela qu’il s’agit.
Depuis des années, numéro après numéro, Vigilances insiste sur l’évidence que la richesse d’une nation se mesure à la valeur de ses actifs moins le montant de ses dettes. En partant de ce principe, nous refusions de considérer l’endettement de l’Etat indépendamment de celui des particuliers. La crise a montré la validité du raisonnement : des pays comme l’Angleterre où les particuliers sont très endettés ont moins de marge de manœuvre que des pays comme l’Allemagne (ou même la France) où l’épargne est conséquente.
De la même façon, le concept de croissance ne peut avoir de signification universelle. Les pays pauvres ont besoin de produire pour accumuler du patrimoine. Les pays riches peuvent se contenter d’une croissance faible puisque, pour eux, la production n’est pas le seul moyen d’accroître leur patrimoine.
Tout cela tombe sous le sens mais, comme l’a écrit Keynes : « Les idées anciennes ont poussé leurs ramifications dans tous les recoins de l’esprit des personnes ayant reçu la même formation ». Ce qui est le cas de la plupart des économistes.
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