La crise financière a mis en avant les risques encourus en cas de régulation insuffisante. Les politiques se trouvent confrontés aux limites de l’« autorégulation » du marché et ont (re)découvert les bienfaits d’un encadrement de la finance.
Il est aussi un domaine totalement dérégulé, sur lequel les politiques ne se sont posé que très peu de questions et qui pourrait provoquer un séisme bien plus grand encore s’il venait à s’écrouler : il s’agit de l’informatique en général et d’Internet en particulier.
Que font les États pour s’assurer que le réseau Internet, par exemple, restera disponible en toute occasion, que les données transmises sont fiables et que leur confidentialité est assurée ? En vérité, peu de choses, et un sentiment d'impuissance règne face à la nébuleuse. L'informatique mondiale est contrôlée par des sociétés privées, américaines pour la plupart, dont le seul objectif est la rentabilité, parfois au détriment du bon sens. L’absence de règlementation mondiale donne ipso facto la prééminence à leurs propres règles. Et lorsqu’elles établissent des règles « éthiques », elles sont souvent à géométrie variable.
Nous faisons désormais aveuglément confiance en la fée informatique — puisque les autres le font également —, mais nous ferions bien de nous poser les bonnes questions : le bel édifice est-il si solide qu'on le prétend ? Repose-t-il sur des bases saines ?
Nombreux sont les exemples démontrant que l'on croit maîtriser le tout, alors qu'il n'en est rien.
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