Malgré ou à cause de l’échec du CPE et des offensives anti-CNE, un consensus semble se dégager autour du concept importé de Scandinavie et baptisé « flexisécurité ». Beaucoup de responsables d’entreprise s’inquiètent en constatant que trois quarts des jeunes français ont envie de devenir fonctionnaires. Du coup, les patrons les plus lucides comprennent qu’une galère prolongée entre stages, jobs, intérims et chômage n’est pas bonne pour le moral.
Inversement, beaucoup de syndicalistes se font à l’idée que le temps des emplois à vie est révolu et que l’important, désormais, est de rendre le parcours entre deux emplois le moins traumatisant et le plus formateur possible. Cela préfigure une grande négociation où chacun, bien sûr, essayera de faire pencher la balance du côté du plateau qui lui convient le mieux. Mais n’est-ce pas là le propre de toute négociation ? Et ne faut-il pas s’en réjouir ?
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