L’humanité vit dangereusement. L’arsenal atomique censé la protéger équivaut à 500.000 Hiroshima. La prolifération multiplie les risques d’embrasement. Michel Rocard qui est, en France, à la pointe du combat pour un "monde sans armes nucléaires" est intervenu, mercredi 10 février, sur le thème : « Pour le désarmement nucléaire ».
Comment enclencher un processus de désarmement ? Est-il possible de passer du désarmement progressif à l’élimination complète ? Quelle impulsion doivent donner les Etats-Unis et la Russie qui détiennent des arsenaux monstrueux ? La France peut-elle rester à l’écart ou doit-elle jouer un rôle ? Michel Rocard décrira la menace et suggèrera des remèdes.
Michel Rocard est un acteur majeur de la scène politique française. En octobre 2008, lorsqu’il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections européennes du 7 juin 2009, Michel Rocard met un point final à une carrière d'élu politique après 15 années au Parlement européen et 40 ans après son premier mandat d'élu.
En mars 2009, il est nommé par Nicolas Sarkozy Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
En juin de la même année, il est chargé par le gouvernement français de présider une conférence d'experts sur l'institution d'une Taxe carbone sous le nom de "Contribution climat énergie", suivie d'une table ronde et remet son rapport le 28 juillet 2009.
Avec Alain Juppé, il co-préside la commission chargée de réfléchir à la mise en œuvre d'un grand emprunt national.
Après un cursus classique (Sciences Po, ENA), Michel Rocard rejoint l’inspection des finances en 1958. Pendant ses années d'étudiants, il a été, entre 1953 et 1955, responsable des étudiants socialistes. En pleine guerre d'Algérie, jeune militant, il adhère au courant chrétien de gauche qui, avec des communistes en rupture avec le stalinisme et les socialistes opposés à Mollet, construisent la deuxième gauche avec un parti, le PSU en 1960 et un syndicat, la CFDT après 1964.
Remarqué par Pierre Mendès France (PMF) lors des rencontres du PSU de Grenoble en 1966, Rocard en devient secrétaire national à partir de 1967. Le PSU est, dans les années soixante, le seul parti à avoir les faveurs de la jeunesse politisée et réfractaire au stalinisme.
En 1974, Michel Rocard rejoint le Parti socialiste et intègre le secrétariat national. Maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1994, il devient ministre d'État, ministre du Plan et de l'Aménagement du territoire dans les deux premiers gouvernements Pierre Mauroy, du 22 mai 1981 au 23 mars 1983. Il est ensuite nommé ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Pierre Mauroy III, fonction que Michel Rocard conserve dans le gouvernement Laurent Fabius.
En 1988, il devient Premier ministre lors du second septennat de François Mitterrand. Il laisse, en 1991, après son passage à la tête du gouvernement un bilan positif. Il crée le RMI, qui constitue l’un des rares projets de loi votés à l'Assemblée sans une seule voix d’opposition, et règle la crise calédonienne en parvenant à faire signer les "Accords de Matignon".
En 1993, Rocard prend la direction du Parti et en transforme profondément les instances.
En 1994, Michel Rocard est élu député européen.
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