Il est peu probable que Barak Obama soit élu Président des Etats-Unis en novembre prochain mais rien n’est encore joué et le seul fait que l’on puisse se poser la question montre à quel point l’Amérique est capable d’évoluer.
Voilà un pays que l’on dit centré sur lui-même, imperméable aux cultures étrangères, voué à l’unilatéralisme. Et voici un candidat, à moitié blanc à moitié noir, à moitié musulman à moitié catholique, qui séduit les foules en vantant les vertus de l’universalisme. Barak Obama ne mène pas une campagne spécifiquement américaine. Biens sûr, il parle de l’économie et s’adresse aux différents segments de l’électorat en tenant compte des soucis de chacun mais partout, quelque soit l’endroit où il se trouve, il ne manque jamais de s’adresser aux Américains comme s’ils étaient des citoyens du monde soucieux de convaincre l’univers que les Etats-Unis peuvent contribuer pacifiquement à l’apaisement des tensions.
Dans ce contexte, il n’hésite pas à se mettre en scène. « Je pense, a-t-il déclaré dans une réunion publique, que si vous pouvez dire à des étrangers : nous avons un Président à la Maison Blanche dont la grand-mère vit encore dans une hutte au Kenya et dont une sœur moitié indonésienne est mariée à un sino-canadien, ces étrangers en arriveront à penser que votre nouveau Président est apte à percevoir ce qui se passe dans leur vie et dans leur pays. Et ils auront raison ! ».
Certains « réalistes » considèrent cela comme de la naïveté mais les Etats-Unis ont atteint un tel niveau de puissance que les électeurs ne peuvent plus se permettre d’élire un Président comme s’ils étaient seuls sur la planète. Obama contribue à leur prise de conscience.
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BARACK A LA BARAKA
Cassera-t-il la "White Baraque" ? Martin Luther King Jr et ses ancêtres doivent faire la danse du Yankunú.
Ds.2
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