Nicolas Sarkosy parle fort, fait de la rupture une sorte de finalité mais, dans la pratique, agit avec une extrême précaution. Le cas des régimes spéciaux est illustratif : dans un premier temps, des chevaux légers de l’UMP émettent l’idée de tout aligner sur le privé ; dans un deuxième temps, il s’agit encore de tout aligner mais, cette fois, sur la fonction publique ; enfin, dans un troisième temps, l’alignement est maintenu mais susceptible d’être aménagé au cas par cas par des négociations dans chaque entreprises.
Au final, le tabou aura été brisé – c’est la rupture ! – mais (même si le problème des "fins de carrière" s’annonce délicat à régler) la médecine aura été douce. Les récalcitrants protestent en masse mais auront d’autant plus de mal à jouer la montre que Sarko, à la différence de Juppé et de Villepin, a pris soin de l’opinion. La méthode est habile. Reste à savoir si, conformément au proverbe, le fait de « ménager sa monture » permettra vraiment de « voyager loin ».
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