Président de la Commission pour la libération de la croissance mise en place par Nicolas Sarkozy le 30 août 2007, Jacques Attali est intervienu, mercredi 11 juin, sur le thème : « Les conclusions de la Commission et les conditions de leur mise en oeuvre ». Aujourd’hui, les mécaniques gouvernementales et parlementaires sont en marche. La période est cruciale. Jacques Attali tentera un diagnostic du processus de réforme en France, en partant de ce qui lui semblera acquis à la fin du printemps.
Professeur, écrivain, conseiller d'Etat honoraire, conseiller spécial auprès de François Mitterand de 1981 à 1991, fondateur et premier président de la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement à Londres de 1991 à 1993, Jacques Attali (www.attali.com) est maintenant président de A&A, société internationale de conseils, (www.aeta.net) spécialisée dans les nouvelles technologies, basée à Paris, et président de PlaNet Finance (www.planetfinance.org), Organisation de Solidarité Internationale spécialisée dans le développement de la microfinance.
En 1980, il fonde Action Contre la Faim et lance, en 1984, le programme européen Eurêka (vaste programme sur les nouvelles technologies qui a donné naissance, entre autres, au MP3). En 1989, il lance un programme international d'action contre les inondations catastrophiques au Bangladesh. Jacques Attali a ensuite conseillé le Secrétaire Général des Nations Unies sur les risques de prolifération nucléaire. Il est à l’origine de la réforme de l’enseignement supérieure d’harmonisation des diplômes européens, dite LMD.
Docteur d'Etat en Sciences économiques, Jacques Attali est diplômé de l'Ecole Polytechnique, (major de la promotion 1963), de l'Ecole des Mines, de l'Institut d'Etudes Politiques et de l'Ecole Nationale de l'Administration.Il a enseigné l'économie théorique à l'Ecole Polytechnique, à l'École des Ponts et Chaussées et à l'Université Paris-Dauphine. Il est docteur honoris causa de plusieurs universités étrangères et membre de l’Académie Universelle des Cultures.
Jacques Attali est également éditorialiste à L'Express. Il est l'auteur de quarante quatre livres, traduits dans plus de vingt langues et diffusés à plus de six millions d'exemplaires à travers le monde, comprenant des essais (sur des sujets allant de l'économie mathématique à la musique), des biographies, romans, des contes pour enfants, des biographies et des pièces de théâtre.
Jacques Attali a été nommé Président de la Commission pour la libération de la croissance française par le Président de la République depuis le 30 août 2007.
Selon le Magazine Foreign Policy (Mai/Juin 2008), il est l’"un des cents intellectuels les plus importants du monde".
Quelques Essais :
Analyse économique de la vie politique, PUF, 1973.
Modèles politiques, PUF, 1974.
L'Anti-économique (avec Marc Guillaume), PUF, 1975.
La Nouvelle Économique française, Flammarion, 1978.
Les Trois Mondes, Fayard, 1981.
Histoires du Temps, Fayard, 1982. Au propre et au figuré, Fayard, 1988.
Contes pour enfants :
Manuel, L'enfant-réve (ill. par Philippe Druillet), Stock, 1995.
Mémoires :
Verbatim I, Fayard, 1993.
Europe(s), Fayard, 1994.
Verbatim II, Fayard, 1995.
Verbatim III, Favard, 1995.
Commentaires
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N'étant pas certain de pouvoir être présent à la conférence- débat que Monsieur Jacques Attali fera, le 11 juin prochain, au sein du Club des Vigilants, j'utilise le blog pour accéder à lui....
Lors de la visite de Monsieur Luc Ferry, j'avais pris la peine d'y formuler une question ainsi qu'un point de vue sur la forme et la destination des termes " Instruction- Education-Formation".
A ce jour ma question est restée sans réponse...
Je souhaiterais donc la poser ici à Monsieur Jacques Attali.
Voir le lien ICI
Je profite aussi, comme le dit souvent le Président Esambert, de mon "privilège de teneur de blog", pour lui poser une seconde question, mais il y en aurait tant lorsqu'on a pris le temps de lire avec attention son dernier ouvrage de prospective " Une brève histoire de l'avenir " et qu'on en est ressorti ébranlé sinon inquiet pour l'avenir du monde et en particulier de la France...
Ma question porte sur la "bombe atomique sociale" que constitue l'incapacité de notre société à assurer le paiement de ses retraites, à une échéance brève et certaine.
Dans le chapitre, " Le déclin français", Monsieur Jacques Attali, fait une prévision de la situation réelle de notre système de retraite par répartition.
" La population active diminuant, la croissance économique de la France dépendra uniquement de l'amélioration de la productivité, de plus en plus incertaine...
Ce vieillissement masquera certes le chômage, mais il réduira la croissance.... aggravera la disparité entre actifs et inactifs... pour atteindre en 2025 (dans 17 ans ) 1 cotisant pour 1 retraité.... alors qu'il était de 15 cotisants pour 1 retraité en 1945 ! "
Alors,
Comment
- faire pour éviter que sous la pression du fardeau, la nouvelle génération n'en vienne à souhaiter soit la fin du système, soit sa dégradation dans des conditions qui le rendraient inutile et insupportable, et ce sous une pression populaire pouvant confiner à une forme de "guerre civile inter générationnelle" ?
- ne pas devoir faire accepter à la population que "tous les retraités actuels" et non pas "les seuls retraités nouveaux et futurs", restent solidaires de cette situation en diminuant de manière drastique et brutale, même si équitable, le montant de toutes les retraites ?
HPS
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Peut-être que moi aussi qui ne fait pas partie du club, puis-je en profiter pour poser une question à Jacques Attali à propos de son rapport sur la croissance.
A ma connaissance, la croissance est celle d'un indicateur, le PIB (produit intérieur brut) du pays. Celui-ci mesure la quantité de valeur ajoutée comptable produite par les différents échanges marchands pour les services consommés et les produits amortissables sur une période de référence.
Lorsque la population d'un pays est majoritairement jeune, que ses infrastructures sont inexistantes ou presque et que les besoins vitaux et futiles de la population, des personnes physiques réelles, sont loin d'être assouvis, on peut comprendre que cet indicateur soit en moyenne et sur la durée orienté à la hausse, pendant un certain temps.
Mais tout a une limite, même un marché ! Mes anciennes études en économie m'avaient appris que le taux de pénétration d'un produit ou d'un service sur un marché se fait toujours suivant une courbe "en cloche" en l'absence d'innovation et suivant une courbe "en S" lorsque le marché est mature, suffisemment innovant pour maintenir la valeur du PIB atteinte lorsque n'agissent plus que les forces de simple renouvellement et d'innovation "à la marge".
En France, mais aussi dans certains pays développés de la "vieille Europe", notre population, majoritairement âgée, est équipée et satisfaite pour ses besoins principaux ( hormis les déshérités et certains nouveaux immigrés ).
Comment, dans ce cas, peut-on comparer le taux de croissance d'un pays comme la France que l'on imagine soit en diminution, soit stable ou au mieux en "tôle ondulée" avec celui de pays encore peu développés comme la Chine ou l'Inde, pour ne citer qu'eux ?
Où est la tromperie ou bien l'erreur ?
René
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