Sur les treize professions de foi reçues par les électeurs d’Ile de France avant le vote du 25 mai les « moins d’Europe » et les « sortons de l’Europe » étaient minoritaires en nombre. Cependant un seul de ces documents était vraiment européen.
C’était - indépendamment de ses autres qualités ou défauts - celui de la liste socialiste. C’était le seul à mentionner le nom et à montrer la photo d’un non Français, l’Allemand Martin Schulz, tête de liste du Parti Socialiste Européen et candidat à la présidence de la Commission européenne. De même que le débat entre ces têtes de liste européens avait été relégué sur les chaînes LCP et I télé en France, de même les Verts semblaient ne pas connaître l'Allemande Ska Keller, pas plus que l’UMP ne semblait s’intéresser au luxembourgeois Jean-Claude Juncker ni les centristes au Belge Guy Verhofstadt ou la gauche radicale au Grec Alexis Tsipras.
Ne doutons pas de l’engagement européen de l’UMP, des Centristes ou des Verts. Mais suggérons-leur un « coming out » : qu’ils avouent enfin à leurs électeurs que l’Europe est un machin où il n’y a pas que des Français et où il faut négocier des compromis avec des gens qui s’expriment plus souvent en anglais qu’en français.
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