« Des études américaines sur les poussées de violence aux Etats-Unis montrent que l’on ne se révolte pas parce qu’on est pauvre mais parce qu’on n’a pas de travail. » Pour Hervé Azoulay, président d’Invest Banlieues et vice-président de l’Observatoire Economique des Banlieues qui s’exprimait lors d’un récent colloque au Sénat, la question de l’emploi est primordiale.
Loin des velléités politiques, les acteurs économiques semblent avoir reçu le message. Des grands patrons accompagnent et conseillent de jeunes créateurs d’entreprises dans les quartiers. Des fonds d’investissement en direction des territoires enclavés, en ville comme à la campagne, soutiennent des entreprises en quête de développement mais qui trouvent portes closes dans les banques. Le Medef, dans le cadre de Nos quartiers ont des talents, parraine 1 500 jeunes diplômés des cités difficiles en Ile de France et compte généraliser l’expérience à toute la France...
De l’altruisme ? Non une nécessité économique, soutiennent-ils. A l’heure où la pénurie de talents guette la France, il devient urgent de vaincre les "a priori" et de puiser dans le vivier que constituent les jeunes des cités.
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