« Le monde vit une seconde Renaissance : Internet, c’est l’équivalent de l’invention de l’imprimerie ; la chute du rideau de fer, c’est celle du royaume maure de Grenade ; la montée des pays émergents, c’est la découverte de l’Amérique en 1492. La croissance mondiale s’accélère, les avancées médicales se multiplient, la durée de vie ne cesse de s’allonger. Jamais le monde n’a offert autant d’opportunités de progrès ». Ainsi s’exprimait Henri de Castries, Président Directeur Général d’Axa, dans le numéro de L’Express du 14 novembre.

Il a cent fois raison mais les risques sont à la mesure des opportunités. Jamais ils n’ont été aussi grands.

La bombe atomique qui peut être dissuasive peut aussi semer la mort à une échelle jusqu’ici inconnue. La science qui peut faire des miracles peut aussi inventer des horreurs. La mondialisation qui peut rapprocher les peuples peut aussi propager les crises tandis que l’accroissement de la population mondiale et les probables dérèglements climatiques vont accélérer des migrations, parfois conflictuelles, dans des villes souvent insalubres.

Le tout va se jouer sur quelques dizaines d’années, entre nations qui coopèrent mollement dans le cadre d’institutions désuètes. Il va falloir créer pour profiter des opportunités. Le « business as usual » ne suffira pas.