La logique politico médiatique est ainsi faite que, quatre jours après la révélation majeure sur l’existence d’un système d’écoute généralisé des réseaux internet par l’administration américaine on en parle moins que de l’existence de viande de cheval dans des lasagnes. C’est pourtant un signal majeur : ce qui menaçait d’arriver est arrivé.
Un réseau capable de nous pister partout dans notre vie privée pour des raisons commerciales est et sera mis à profit par toutes les polices, services secrets et pouvoirs du Monde.
N’y a t-il d’autre solution que de s’y résigner ? Non. Face à un pouvoir aussi considérable, la société doit organiser et légitimer un ou des contre-pouvoirs. N’est-ce pas un thème qui s’impose à ceux d’entre les « vigilants » qui réfléchissent à la société numérique ? Organiser le dialogue entre spécialistes du numérique et philosophes du droit et de la politique serait tout à fait dans l’esprit multidisciplinaire des vigilants. Les contre-pouvoirs existants, justice, presse, autorités du type CNIL sont-ils suffisants ? Faut-il légitimer l’action des hackers ou des « fuiteurs » comme Edward Snowden qui est parti se réfugier à Hong Kong après avoir révélé l’existence de Prism ?
Lire l’interview de ce héros/traître (cochez l’appellation qui vous convient le mieux).
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Commentaires
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J'attire votre attention sur notre précédente réunion.
Lire les commentaires : http://www.clubdesvigilants.com/archives/2012/11/un-imprevu-fecond/#comm...
Sky
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Face à cette réalité qu'est la société numérique, nous pouvons également y voir une prodigieuse évolution technologique dont les perspectives dépassent largement l'horizon habituel envisagé.
Par ce maillage planétaire, ce sont nos références spatio-temporelles qui s'en trouvent profondément modifiées. En effet, nous pouvons être reliés, communiquer, partager des documents et des images instantanément d'un lieu de la planète à un autre. A condition toutefois que notre interlocuteur soit équipé d'un terminal approprié avec un peu d'électricité.
Jacques Attali, dans son intervention à l'UNESCO dans le cadre de l"Université de la terre 2013", avait énuméré en préambule les 5 éléments majeurs à appréhender pour comprendre le monde dans lequel nous vivons et anticiper ce qu'il pourra devenir (le futur. Le premier était précisément la transformation de la perception du temps. Le suivant concernait les foyers de peuplement, puis l'interdépendance planétaire (induite, entre autre, par la société numérique).
Etienne Klein, durant cette même conférence, a évoqué "l'approche différente des perceptions de l'espace-temps".
A partir de ce prodigieux outil, quel usage en faisons nous ?
Joël de Rosnay a défini les valeurs qui lui semblaient les plus appropriées pour "réinventer le futur" : responsabilité, créativité, innovation, solidarité, partage, empathie.
Nous sommes le contre-pouvoir si nous choisissons de nous y investir, à la lueur des valeurs évoquées ci-dessous.
Sophie
PS : pour visualiser la conférence dans son intégralité (durée 1 h 27 mn)
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Sky :
Date: décembre 2, 2012 @ 18 h 14 min
http://www.youtube.com/watch?v=TuET0kpHoyM
NSA Whistleblower: Everyone in US under virtual surveillance, all info stored, no matter the post
http://www.clubdesvigilants.com/archives/2012/01/derive-securitaire-face...
Publiée le 2 déc. 2012 par RussiaToday
RT talks to William Binney, whistleblower and former NSA crypto-mathematician who served in the agency for decades. Virtual privacy in US, Petraeus affair and whistleblowers’ odds in fight against the authorities are among key topics of this exclusive interview.
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Edward Snowden,Bradley Manning,Jeremy Hammond,Aaron Swartz sont aux USA ce qu'a été Vladimir Vetrov à l'URSS.
Rien de neuf sur la planète...Des martyrs, un état mégalomane, des prisons,des problèmes financier, énergétique, des révoltes alimentaire.
Ce qui change ce coup si c'est le numérique...
Ce moyen technique incompris par des citoyens relégués, avec leur consentement au rang de consommateur et non d'utilisateurs.
Les états quand à eux ont fait exploser les budgets des "services ". Ces même services moustachus, qui il n'y a pas si longtemps remplissaient des fiches funestes pour attraper des "terroristes"...qui n'étaient pas si terroriste que ça après la libération.
La on ne parle plus des bonnes vielles fiches de papy mais bien d'une modélisation profonde, intégrale d'un individu,d'un groupe, d'une entreprise, de l'humanité par un système informatique puissamment doté, agissant dans un cadre légal plus que relatif.
Jusqu'ici tout va bien,
Nos états ne sont pas corrompus comme en ex URSS,le peuple est parfaitement représenté, il y a pléthore de contre-pouvoir,jusqu'ici tout va bien.
Je note simplement que l' "Amérique" a passée l'législativement(ou non) l'équivalent d'une nasse pour la population,jusqu'ici tout va bien.
http://www.clubdesvigilants.com/archives/2012/01/derive-securitaire-face...
http://www.clubdesvigilants.com/archives/2012/06/risques-de-cyber-guerre...
WAR IS PEACE, FREEDOM IS SLAVERY, and IGNORANCE IS STRENGTH.
Jusqu'ici tout va bien...
https://www.youtube.com/watch?v=mTcyQA-pdzo
https://www.youtube.com/watch?v=WaT9UXg0U8E
https://www.youtube.com/watch?v=hW_QMB8nzlQ
Sky
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Le commentaire de Sophie signifie, si je comprends bien, que le contre pouvoir de l’ensemble des citoyens et autres vigilants suffit à contre balancer les risques. Tout en étant conscient des multiples apports positifs de tous ces outils numériques je pense que l’épisode PRISM doit nous amener à nous interroger sur la nécessité de contre pouvoirs un peu plus musclés.
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Vous évoquez, Jean-Claude, le contre pouvoir des citoyens comme nécessaire (positif tout au moins) mais non suffisant.
L'union fait la force : le citoyen peut être un député, un ministre, un expert en cyberdéfense, un chef d'entreprise, un industriel, un scientifique ...
Donc positionnés dans des sphères où le contre pouvoir peut s'exercer (plus ou moins facilement certes, je vous le concède...)
Nous avons également nos réseaux, puissants leviers dans l'ombre : sentinelles silencieuses, vigilants attentifs...
Une petite citation du Mahatma Gandhi, complémentaire à nos réflexions :
" Commencez par changer en vous, ce que vous voulez changer autour de vous"
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