En Occident, le mot semblait désuet. Liberté, Egalité, Justice, Fraternité, Solidarité se partageaient les faveurs des opinions démocratiques. Les érudits devaient se référer à Kant pour donner au mot « dignité » une signification précise.
Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas lu Kant mais ont compris que la dignité n’a pas de prix. C’est aux cris de dignité qu’ils se dressent contre les tyrans arabo-musulmans. C’est aux cris de dignité qu’ils exigeront bientôt de profondes réformes dans les pays d’Occident où le suffrage universel ne suffit plus à apaiser les frustrations.
Il fût un temps où l’élection à elle seule conférait la légitimité. De même, dans des temps plus anciens, l’oint du Seigneur renouvelait sur plusieurs générations la légitimité des monarques chrétiens. Maintenant, c’est en permanence que doit être regagnée la confiance des peuples en quête de dignité. Au final, la dignité des humbles devient la source de légitimité des puissants. Les « gens ordinaires » doivent être sans cesse convaincus que les pouvoirs politiques et économiques s’efforcent de ne pas les traiter de façon indigne, qu’ils font de leur mieux pour ne pas attenter à leur dignité.
Il n’y a pas obligation constante de résultat mais les pouvoirs, désormais sont constamment sous surveillance. L’empathie se voit. Le mépris aussi.
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