Helmut Schmidt, quand il était chancelier de l’Allemagne Fédérale, a rendu célèbre un théorème de son invention. « Les profits que font les entreprises aujourd’hui, disait-il, sont les investissements de demain et les emplois d’après demain ». C’est encore partiellement vrai car, si les entreprises ne faisaient plus de profits, les investissements se tariraient.
Le raisonnement, cependant, perd de sa simplicité puisque, dans le cadre de la mondialisation, beaucoup d’investissements partent à l’étranger et beaucoup de profits viennent de l’étranger.
En Occident, le rôle des Etats devient compliqué. Les mesures globales sont à proscrire et les incitations elles-mêmes doivent être finement ciblées. Chaque pays est un cas particulier. Aux Etats-Unis, l’innovation, notamment dans les services, est privilégiée. En Allemagne, les industries traditionnelles sont modernisées afin que le « made in Germany » demeure une référence mondiale. La France, où l’Etat intervient beaucoup, est partagée entre ces deux tendances. Et il n’est pas prouvé que le « Grand emprunt » aidera vraiment à sortir de l’ornière des « grands projets » qui, trop souvent, ont coûté beaucoup d’argent et créé peu d’emplois.
Ajouter un commentaire