On parle beaucoup du CPE mais la dynamique de croissance est le problème premier à régler pour l’Europe et surtout pour la France. La vigilance doit, me semble-t-il, consister à le rappeler, presque comme un leitmotiv.
- Le marché de l’emploi est hautement concurrentiel, du fait de la mondialisation, certes, mais aussi de l’architecture des entreprises : schématiquement, en haut celles du CAC 40, peu créatrices d’emplois mais admirées pour leurs performances (représentation de la France à l’étranger) et même pour leurs profits ! (cf sondage de cette semaine) ; en bas, un tissu de P.M.E et T.P.E, peu valorisées, dans tous les sens du terme. Celles qui recruteront appartiennent plutôt à la deuxième catégorie, il faut également le rappeler.
- Certains secteurs accueillent beaucoup plus que d’autres des candidats issus de l’émigration, et à des postes de bon niveau mais pas forcément très visibles (ex. production audio-visuelle, chaînes de télévision, informatique…). Compte tenu des enjeux à venir pour nos sociétés, ce n’est sans doute pas une catastrophe de ne pas intégrer le service de l’Etat.
- Créer son entreprise est, pour certains, un vrai rêve, comme cela a été dit lors de l'intervention de Roger Fauroux sur "l'éveil des talents". Il faut aider à construire ce rêve, en termes de représentations collectives. Mais pour ce faire, il faut pratiquer un exercice savant et inattendu, qui consiste à déconstruire tout notre édifice de certitudes, sur bon nombre de sujets, comme celui de l’intégration.
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