Talibans : Hezbollah sinon rien

Parallèlement à une offensive militaire, le Président afghan et le commandement américain affirment de concert que le moment est venu de négocier avec les talibans. Comment ? Sous quelle forme ? Avec qui ? La confusion est totale.

Certains voudraient d’abord affaiblir l’adversaire en favorisant le retour à la vie civile de rebelles égarés dans des zones non pachtounes. D’autres rêvent de « talibans modérés » qui (moyennant finance ?) accepteraient d’entrer au gouvernement. Mais quid des « vrais » talibans qui, après d’éventuelles négociations, veulent le vrai pouvoir ? Ils ne rendront pas les armes et la présence des forces de l’OTAN ne sera pas éternelle.

D’où la probabilité que les choses traînent et que, de guerre lasse, le gouvernement afghan soit conduit à proposer une solution à la libanaise. Les talibans, tel le Hezbollah, seraient habilités à jouer sur deux tableaux. Côté face, ils deviendraient un parti politique et une force électorale. Côté pile, le mouvement, puissamment ancré en "Pachtounie", resterait armé et conserverait sa force d’intimidation.

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