Chers amis,

Certains n'aiment pas les cyclistes, les coiffeurs et les Juifs. Moi, je n'aime pas François Hollande. Ce dernier est le 7e Président de la Ve République. Les six premiers ont successivement été au-dessus des partis, puis de droite, puis du centre, puis de gauche après avoir été proches de la droite extrême, puis de centre gauche en prétendant être de centre droit, puis de centre droit.

Quand je fais cette liste et que j'y ajoute le Président élu, je ne puis m'empêcher de me poser la question : « cherchez l'erreur ».

C'est viscéral et je m'en veux qu'il en soit ainsi : j'ai de la peine à imaginer FH en homme d'État.

En homme de parti, dont il a été un obscur secrétaire général pendant 11 ans, oui. Mais en interlocuteur de Barak Obama et d'Angela Merkel, non je ne le vois pas.

Avant les élections, je croyais avoir raison. Aujourd'hui, parce que j'aime la France et que j'ai toujours été fier et heureux d'être français, je souhaite ardemment m'être trompé.

Je sais que certains d'entre vous ne partagent en rien ma tristesse, mon amertume et ma déception et que, pendant que j'avais la gueule de bois d'avoir mélancoliquement bu une verveine le 6 mai au soir, ils ont eu la gueule de bois d'avoir festoyé pour célébrer l'élection de FH. Je ne partage pas leur opinion mais je la respecte sincèrement.

Je ne connais pas d'homme d'État qui, à l'instar de NS, ait été aussi critiqué, calomnié, vilipendé, par ses adversaires comme par la majorité des médias, parfois très très injustement.

La Libye, le Moyen-Orient, l'Iran : suis-je d'accord avec tout ???? Certes non.

Le Fouquet's, Bolloré, les avions privés, les yachts, la Rolex, les Ray Ban, " casse-toi pauvre con ", " descends si tu es un homme ", le karcher, et j'en oublie certainement bien d'autres : autant d'erreurs, de balourdises, de maladresse, de mauvais jugement, d'écoute de certains qui probablement étaient de mauvais conseilleurs.

Mais au cours des cinq années écoulées n'y avait-il vraiment que cela ?

Je m'interdis de citer ici toutes les bonnes choses qu'il, avec son gouvernement, a faites.

Je pense que, comme tant d'autres, avec le recul du temps et une sérénité retrouvée, l‘Histoire le jugera et que le verdict sera meilleur que celui qui est tombé le 6 mai.

C'est, un peu tristement, que je vous demande, à tous, de recevoir mes meilleures pensées.

Serge Fradkoff

PDG Active-Advisors SA