Bernard Cazes rappelle, dans le dernier numéro de la revue Futuribles, qu’à la fin du XIX ème siècle, sir William Crookes, futur prix Nobel de physique, prédisait une famine sans précédent pour l’humanité. Sir William anticipait, sur une période d’environ 50 ans, une augmentation de la demande de blé et un épuisement de l’azote fixé dans l’atmosphère (indispensable à la culture des céréales).
L’angoisse, précise Bernard Cazes, a fait long feu car, avant l’échéance redoutée, un système de fabrication d’engrais azotés avait été inventé.
Doit-on conclure de ce précédent que les progrès technologiques nous tireront toujours d’affaire ? Non ! A supposer même que des sources d’énergie inépuisables aient été trouvées avant la disparition des combustibles fossiles, cela ne contribuerait que partiellement à résoudre les problèmes de l’eau, des sols arables et autres ressources naturelles que l’humanité a tendance à surconsommer. Circonstance aggravante : avec le réchauffement climatique, l’écosystème terrestre est menacé.
Au total, les défis sont si grands que l’innovation technologique, pour nécessaire qu’elle soit, ne peut être suffisante. Il va falloir tenter du nouveau, se lancer sur un terrain quasi vierge à la fois technique, civique et spirituel.
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