Ariel Sharon est un des derniers survivants de l’épopée sioniste. Il est laïque plutôt que religieux. La référence biblique à la Judée et à la Samarie ne lui a jamais servi de boussole. Mais, de même que les Sionistes n’ont pas hésité, en 1947, à expulser des Palestiniens pour fonder un Etat aussi étendu que possible, Sharon cherche maintenant à arrondir, autour de Jérusalem, les frontières héritées de 1947. L’Intifada va donc continuer. Or les Sionistes sont morts et les jeunes Israéliens les plus motivés pour rester, combattre et affronter le danger risquent d’être les religieux. Ceux là même qui, aujourd’hui, s’opposent à Sharon.
Commentaires
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Oui, et l'amalgame religieux/politique fait toujours un mélange explosif, surtout lorsque religieux se conjugue avec fanatisme!
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Vous dites "qu'en 1947 Israël a expulsé des Palestiniens pour fonder un Etat aussi étendu que possible" et que "Sharon cherche maintenant ? arrondir, autour de Jérusalem, les frontières héritées de 1947" et vous enchainez: "L’Intifada va donc continuer".
Je soumets quelques observations ? votre réflexion.
- Si effectivement, il est arrivé que des Palestiniens aient été poussés ? partir, peut-être faut-il se souvenir que les armées Arabes qui venaient d'envahir le nouvel état avaient donné des consignes de départ aux Arabes, ? titre provisoire, consignes très suivies. Par ailleurs, de nombreux Juifs durent quitter leurs villages implantés en Cisjordanie dans le même mouvement. Il faudrait relever aussi que ces mouvements de population étaient consécutifs ? une invasion arabe, donc ? une situation de guerre désirée et imposée par les Arabes. Il faut aussi observer que la dynamique économique du Yichouv avait provoqué avant la création d'Israël des flux migratoires massifs d'Arabes en provenance d'Égypte, du Liban, de la Syrie qui cherchaient quelques revenus pour survivre. Ces entrants, appelés par la dynamique juive ont été beaucoup plus nombreux que les entrants Juifs. Consultez les observations de Roosevelt sur ce sujet. Enfin pour être complet, vous pourriez songer au mouvement de liquidation de la présence juive dans les pays arabes, suite ? la création d'Israël. On estime ? 900 000 le nombre de juifs ainsi déplacés, dont 600 000 environ ont rejoint Israël. Il n'y a quasiment plus de Juifs aujourd'hui dans les pays arabes alors que leur présence était souvent antérieure ? la conquête arabe, de près d’un millénaire ? Djerba par exemple.
Sharon désire effectivement modifier les frontières de 1949. Est-ce un crime? Les résolutions 242 et 338 prévoient pour Israël des "frontières sures et reconnues". Sur ce sujet technique je vous renvoie ? un dossier très complet du site www.jcpa.org sur cette notion dans le contexte stratégique actuel
.
Mais laissons la technique. Les États Arabes couvrent aujourd'hui 13.5 millions de km2 obtenus au terme de conquêtes fameuses, et Israël couvre 20 772 km2 dans les frontières de 1949. Dans la perspective de Sharon, la Cisjordanie pourrait être privée de 10% de sa superficie (contre je l'espère des segments de la Galilée très peuplés d'Arabes palestiniens qui rejoindraient leurs compatriotes, dont le fameux "triangle"). La Cisjordanie représente 5500 km2: l'incroyable ambition de Sharon porte sur environ 600 km2. Est-ce ? ce point intolérable, de voir un pays ajuster ses frontières après avoir remporté au moins trois guerres? D'autant plus que le Mandat consenti aux britanniques par la SDN ouvrait aux implantations juives 116 000 km2. Lesdits britanniques avaient donné aux Arabes 3/4 de ce territoire créant ce qui est aujourd'hui la Jordanie. Puis le quart restant a été divisé en trois par l'ONU en 1947. Et les Arabes n'ont pas voulu de ce partage et commencé une guerre qui se poursuit actuellement. Dans ce contexte stratégique, l'ambition israélienne vous parait donc justifier la poursuite de la guerre arabe.
Peut-être devriez-vous imaginer d'autres clés d'analyse pour approcher l'agressivité arabe. Par exemple la blessure narcissique provoquée par des défaites répétées, infligées par un minuscule peuple dominé et méprisé, qui ne mérite que d’être soumis au statut humiliant de la dhimma. Peut-être faut-il penser ? une clé théologique : la défaite arabe est impossible du point de vue du Coran. Allah doit donner la victoire aux croyants, sinon la vérité du canon coranique est en cause. Autre cause possible encore : le besoin pour les régimes arabo-musulmans dictatoriaux et immobilistes, d'avoir un bouc émissaire commode.... La terre les Arabes en sont assez pourvus pour y être largement indifférents. Mais le pouvoir juif, lui, est théologiquement inconcevable. Et puis ce n'est pas tant Ramallah que veulent les Arabes ni Jénine, ni Tulkarem, ils les ont déj? . C’est plutôt, comme ils le disent eux-mêmes Haïfa, Tel Aviv, Jaffa, sans compter Al Quods, soi-disant sainte.
On n'en finirait plus de vous faire des suggestions, de vous donner des pistes de réflexion. Juste une dernière. Et si la légitimité d'Israël c'était ses apports actuels au progrès humain. Comptez les prix Nobel et les réalisations technologiques de ce minuscule état, et réfléchissez... Je suis sur que vous arriverez a vous construire une opinion plus authentique.
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Difficile d'en connaître moins sur le sujet que l'auteur de cet article.
Pour vous faire une opinion juste et équilibrée, je vous suggère:
www.israel-palestine.com
www.afidora.com
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Lire surtout des sites un peu plus spécialisés que celui-ci. Les articles sont souvent écrits à l'emporte-pièce.
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