La BPI, les régions et le pot de confiture

Que la Banque Publique d’Investissement soit créée a relativement peu d’importance, sinon pour satisfaire une promesse de campagne du Président. Elle regroupe des institutions, Oséo et FSI essentiellement, qui ont plutôt fait la preuve de leur utilité en fonctionnant seules.

En revanche, il y aurait de quoi s’inquiéter si cela donnait l’occasion aux régions d’obtenir le pouvoir de distribution des fonds qu’elles revendiquent.

Rappelons qu’une sérieuse partie de l’endettement et des sinistres bancaires de l’Espagne vient de l’accès trop facile qu’ont eu des régions trop autonomes à ce pot de confiture tentateur qu’est l’accès à la distribution de crédits et de fonds propres. Contraintes, sans doute, dans les prochaines années, par un peu de rigueur budgétaire, comme le reste des administrations publiques en France, les régions trouveraient là un moyen redoutable de faire plaisir ou de panser les plaies de leurs territoires autrement qu’avec l’argent des impôts.

La BPI nous est garantie tournée vers les investissements d’avenir, la main sur le cœur. Laissons aux banquiers plutôt qu’aux élus locaux la responsabilité de respecter cette orientation. Faisons confiance aux premiers plutôt qu’aux seconds pour dire aux électeurs qu’on ne peut pas consacrer les fonds de la Banque Publique d’Investissement à éviter telle fermeture de site industriel ou à soutenir tel canard boiteux.

Share

Ajouter un commentaire