Urbanisme : de la transparence au bunker

L’accroissement des tensions internationales se traduit dans nos rues par davantage de contrôle, de vigilance, aux abords des ambassades, des bâtiments publics. D’une manière plus large l’élévation des préoccupations sécuritaires a entraîné dans les aéroports, les institutions, mais aussi dans les sièges des grandes entreprises, la multiplication des espaces de contrôle, et de facto une « bunkérisation » de l’architecture qui se traduit par une moindre transparence.

En ira-t-il de même pour nos villes qui comportent moins d’espaces publics ouverts, de nos immeubles, de moins en moins accessibles, de nos maisons, de nos voitures ? Comment une société inquiète pourra-t-elle produire un design plus rassurant (rond, chaud, protecteur, enveloppant) sans paraître défensif, inamical, angoissant ?

Share

Commentaires

Ce n’est sans doute pas, l’inquiétude de la société occidentale qui doit ici prévaloir mais plutôt sa volonté d’affirmer son attachement a la première des libertés exprimée par l’homme : la sécurité.
La technologie permet aujourd’hui aux hommes de contrecarrer les intentions néfastes de certains à travers des instruments de plus en plus petits et précis, les pôles de contrôle aussi présents soient-il dans nos rues, n’en sont pas pour le moins discret et souvent parfaitement intégrés dans leurs supports.
Cette miniaturisation des instruments sécuritaire permet également la création de nouvelles interfaces architecturales où la transparence et la surveillance se fondent pour offrir des lignes épurées et d’une légèreté certaine.
L’architecture se doit également d’être le reflet de la société. Les peurs des hommes se sont toujours exprimées à travers leurs constructions, civiles comme militaires.
Hors si l’on observe bien, la volonté du « tout sécuritaire », s’exprime peu dans l’architecture du 21eme siècle. La victoire du Verre et des alliages de résines sur le béton, est l’illustration même de ce propos et symbolise également la tendance d’ouverture à laquelle aspire notre société.
Cette dernière n’est pas plus inquiète qu’avant, l’impression parfois utopiste d’une sécurité totale et parfaite la rendrait même plutôt insouciante aux yeux de certains.
Tout comme les cathédrales avaient jadis fleuries derrière les remparts, c’est grâce aux cameras et aux portiques de sécurité que s’épanouira l’architecture moderne et son cortège de designs aussi agréable que futuriste.

Ajouter un commentaire