"Quand on tire la queue d'un chat, on finit par voir la tête". Il paraît que c'est un proverbe persan. Si c'est vrai, cela tombe bien car les négociations, pour l'instant, se focalisent sur la queue du chat. Je suis sûr, pourtant, que la tête surgira. En clair, l'Occident s'est auto piégé en faisant de l'arrêt de l'enrichissement un préalable.
Les Iraniens refusent en arguant que le TNP leur en donne le droit. On pourra amuser la galerie quelques temps avec cette joute mais l'essentiel est de disposer de moyens de contrôles suffisants pour s'assurer que les stades ultimes ne sont pas franchis, en particulier, la miniaturisation d'éventuels engins porteurs. Dans ce domaine, une seule garantie compte et elle peut s'exprimer en deux mots "visites inopinées". Tous les services de renseignement du monde ont des soupçons concernant telle ou telle activité à tel ou tel endroit. Si l'AIEA a le pouvoir de se rendre n'importe où, n'importe quand pour inspecter, cela suffit, tout le reste est littérature.
Les Iraniens sont-ils prêts à accepter ce qu’ils pourraient considérer comme une atteinte à leur souveraineté ? A mon avis, oui car ils pourront prétendre avoir remporté sur l’Occident la bataille de l’enrichissement et obtenir, à un rythme relativement rapide, la levée de toutes les sanctions. Lesquelles, quoiqu’on dise, ne sont pas sans effets.
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