Avec son air « normal », son ventre encore légèrement bedonnant et son amour de la cuisine au beurre, François Hollande reflète l’image que les Français se font d’eux-mêmes. C’est un premier atout. Grâce à son long parcours politique et à sa virginité gouvernementale, il peut tout à la fois faire figure d’homme neuf et d’expérience. C’est un second atout.
Enfin, le nouveau président peut reprendre à son compte ce qu’a dit en Allemagne le Chancelier Kohl : « J’ai toujours eu la chance d’être sous-estimé ». C’est un troisième atout. Au total, François Hollande à toutes chances d’être aimé et populaire.
Certes, des handicaps affaiblissent les atouts. Comme la plupart des énarques, François Hollande n’a pas de la vie économique, une expérience vécue. Et, comme la plupart des Français, il a du monde, une vision quelque peu hexagonale. Reste que la mondialisation ne doit pas être synonyme d’uniformisation et que l’authenticité est une valeur en soi.
Cette authenticité, cher John, me semble être un gage de réussite. De même, la popularité à l’intérieur des frontières (qui a encore besoin d’être confirmée en juin aux élections législatives) peut être une garantie d’audience à l’international. Obama, Merckel et autres « grands » apprendront, je crois, à apprécier le « rondouillard».
Marion Biset
Géographe
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