Ceux qui ont regardé tout ou partie des « Vivants et des morts » sur Arte se souviennent peut-être de cette réplique. Un des ouvriers en lutte contre la fermeture de l’usine évoque l’horreur absolue, pire que le travail à l’usine, pire que le chômage : la transformation du site en parc d’attractions !

Cette réplique fait écho à la brillante contribution de Claude Riveline qui écrit, entre autres, dans sa lettre à un ami étranger : « Dans l’inconscient collectif français, il est manifestement préférable de perdre de l’argent en fabriquant des tracteurs que d’en gagner avec des carrés de soie ».

Les chiffres officiels nous assurent que le tourisme représente en France un secteur plus important que l’industrie automobile ou l’industrie agroalimentaire. Il est créateur d’emplois et contribue positivement à la balance des comptes.  Pourtant…

Nous pouvons tous citer le nom du nouveau ministre du redressement productif. Qui d’entre nous sait quel membre du gouvernement est responsable du tourisme ? (Il s’agit de Sylvia Pinel, ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif chargée de l’artisanat, du commerce … et du tourisme).

Certes, un secteur économique peut se développer sans que les pouvoirs publics lui accordent beaucoup d’attention. Éventuellement, des opérateurs étrangers viendront se charger de développer notre énorme potentiel.

Le tourisme français ne mériterait-il quand même pas un peu plus de réflexion stratégique ? Les vigilants pourraient-ils y contribuer ? Qui serait intéressé ?